Elle s'installe...
La neige, qui nous fascine lorsqu'elle se met à tomber vient de nouveau nous faire une visite annoncée mais toujours subie.
La densité des flocons a fait que tout l'environnement a été métamorphosé très rapidement et le déblaiement des abords inopérant.
Par contre sur la rivière, le contraste offrait un beau coup d'œil.
Le "totem" que le "Qunu" a planté à coté de la mare aux canards, bien qu'insolite, s'essaie a nous faire imaginer le "Grand Nord Canadien" chacun appréciera!
Pendant ce temps, les merles se sont enhardis et sont venus visiter le dessous des pommiers où la concurrence est vive.
Ce matin, petite tournée dans le cœur du village, le froid règne et la neige assourdi tous les bruits donnant l'impression d'être "dans une boite de coton".
Les enfants sont très heureux et se réjouissent de ces moments où l'hiver se montre, pour être franc je les envie et je ne suis sans doute pas le seul!
Rencontres matinales...
En même temps que la nouvelle année, la neige nous a de nouveau rendu visite. Le lendemain matin, un temps ensoleillé accompagné d'un froid vif m'incita à faire une promenade qui s'annonçait, à défaut d'autres choses, vivifiante.
Le soleil en se levant avait sorti sa boite de couleurs et irisait le village qui s'éveillait.
Après que j'ai saisi avec jubilation ces instants, le "Pépère qui passait en voiture s'arrêta à ma hauteur. C'est donc ensemble que nous avons passé en revue les chasseurs postés en bordure de traque.
Ayant fait le "pied" autour des jeunes sapins du "Dan" et constaté l'entrée mais aussi la sortie de quelques sangliers nous avons quitté l'endroit. En redescendant, nous nous sommes arrêtés pour partager nos impressions vers "Le Matou" et "Le Ganache" avec qui nous avons entamé une conversation à "bâtons rompus". C'est bien connu: les hommes et les chasseurs sont bavards.
Voulant s'inviter sans doute dans la conversation, cinq chevreuils sont alors sortis du bois et nous ont salués.
Répartis en deux groupes, ces gracieux animaux ont pris le temps d'écouter les chiens avant de s'éclipser à l'abri dans un autre massif plus tranquille pour l'instant.
Le dernier a même décidé de venir passer à coté de nous. Je l'ai remercié au passage en lui "tirant le portrait".
Finalement tout le monde s'égailla y compris les bavards et en rentrant à la maison j'étais particulièrement enchanté par ces rencontres vraiment imprévisibles!
En guise d'étrennes: la vallée de l'Aujon vue de notre maison.
Fin du jour de Noël .
Je n'ai pas résisté à l'envie de faire ma promenade journalière même ce jour là. En guise de cadeau, j'ai assisté à un magnifique coucher de soleil.
Difficile de décrire un tel spectacle.
La nuit étant tombée, en rentrant à la maison j'ai croisé le chemin d'un chat sauvage qui m'a fait sursauter.
Le jour de Noël est vraiment magique!
DIX ANS
Le 26 décembre 1999 une violente tempête a traversé la région. Il ne reste pratiquement plus de traces de son passage dans le village sauf cette antenne de télé qui a fait comme le roseau de la fable.
Dans les bois qui nous entourent, Les souches des arbres qui ont été renversés sont les seuls vestiges visibles.
Le vent semblait tracer un couloir et là où il passait les arbres tombaient. Ailleurs, tout était intact en apparence. Toutefois fragilisés, beaucoup se sont couché au cours des semaines suivantes.
En revanche, les animaux de la forêt avaient retrouvé une certaine tranquillité du fait de l'enchevêtrement des branchages.
En ce qui me concerne, j'ai longtemps eu en mémoire le bruit du vent. Le 27 décembre 1999 lorsque la tempête a recommencé plus au sud, j'ai entendu le bruit lointain des éléments qui se déchaînaient. Ce jour là, le département de la Côte d'Or, limitrophe à celui de la Haute Marne était touché à son tour ainsi que beaucoup d'autres.
Visite annoncée...
Pour la grande joie des enfants, la neige tombe depuis deux jours.
D'abord timide au début elle s'est ensuite bien reprise.
La nature nous offre comme toujours un spectacle qui ravit.
Ce matin l'épaisseur de la couche de neige est de dix centimètres accompagnée d'une température négative de moins six. C'est l'hiver qui est arrivé avec ses conséquences heureusement pour cette fois sans gravités.
Mise en balance involontaire, plus de peur que de mal pour la jeune conductrice!
Elles ont été mises...
La mort du cerf
Dans le Domaine, en passant au travers des coupes avec plus le souci de voir des animaux que de ramasser des champignons plus ou moins comestibles,nous avons fait ,avec Fée du logis une triste découverte .
Un jeune cerf, tiré sans aucun doute depuis un mirador a fini sa vie à cet endroit sans être retrouvé. D'autres habitants de la forêt, des renards, étaient déjà venus visiter la carcasse.
On voit très bien l'entrée de la balle où les scarabées qui pullulent en forêt sont déjà à l'æuvre.
C'est une troisième tête avec une pointe manquante au bois droit.
Ayant prévenu le garde responsable de ce territoire de chasse, ensemble nous sommes venus récupérer la tête qui de fait m'appartient maintenant. Le chasseur ( une Dame) avait fait faire une recherche avec un chien de sang qui s'était soldée par un échec.
N'étant pas intéressés par le trophée, nous lui avons restitué la tête .
Dernières belles journées?
Les températures très douces de ces jours derniers( vingt sept degrés vendredi après-midi au soleil)
permettent aux fleurs qui ont vaillamment résisté au gel, de se refaire une santé.
Une pâquerette, seule au milieu du gazon essaie de se redresser et étale le plus possible ses pétales.
Les primevères quand à elles bien abritées au pied d'un mur,déploient leurs fleurs.
Pendant ce temps le figuier, avec son unique feuille, voyageur malgré lui car venant de Saint-Montan
dans l'Ardèche,se transforme un peu plus tous les jours en arbre nain. Le pauvre, à l'étroit dans son
pot depuis trois ans, bénéficie quand même d'un traitement de faveur car il va passer l'hiver au chaud
dans le sous-sol.
Coucher du soleil de cette belle journée.
Les "culs de chiens"
Dans un jardin un peu délaissé du village, j’ai repéré un néflier bien malingre mais avec une belle fructification.
Les fruits de cet arbre, les nèfles, que l’on appelait aussi “culs de chiens” se mangent blets et ont un goût rappelant la poire bien mûre; je n’ai pas peu résister j’en ai ramené quelques uns.
Après quelques jours d’attente, Fée du Logis y a goûté et a trouvé ces petits fruits délicieux, moi aussi.
Un prunellier tout proche étalait ses baies au goût très âpre qui dure si longtemps en bouche, même après les gelées il fallait s’accrocher pour en manger.Ce que j’ai déjà fait dans jeunesse quand les haies, les champs,les arbres, pour résumer la campagne était mon terrain de jeu.
Les petits fruits à la saveur assez fade de l’aubépine furent aussi l’objet de “dégustation”.
Les baies des églantiers( poil a gratter) me passèrent aussi sous la dent de même qu’une herbe trouvée dans les prés que l’on appelait:”balibeux lors de la cueillette des pissenlits blancs des taupinières.
Dans les années cinquante les gamins de la campagne trouvaient dans les haies toutes sortes de baies ou de fruits, maintenant elles ont disparu et les fruitiers qui les peuplaient aussi.