Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
Ces vers de Pierre de Ronsard, appris dans ma jeunesse, me sont revenus en mémoire lorsque j'ai assisté en forêt à l'abattage d'un arbre parmi tant d'autres lors de l'exploitation d'une coupe de bois.
Mais l'homme n'entend pas: casqué et muni de protections auditives, il poursuit son travail car en réalité les machines commandent et il ne fait que de suivre le rythme qu'elles imposent.
Après avoir touché le sol, l'arbre rebondi d'une façon imprévisible qui oblige le bûcheron à se reculer sans le quitter des yeux!
L'engin forestier a orienté la chute de l'arbre et maintenant va le transporter vers une place de stockage.
Les houppiers seront façonnés en bois de trituration et ou en bois de chauffage. La coupe à "blanc" à la fin de son exploitation sera replantée en bois d'œuvre car la régénération naturelle ne pourra plus se faire et grillagée pour protéger les jeunes plants de la dent des cervidés.